Ligue des champions: L'OM, affaibli et malheureux, tombe encore face à l'Atalanta
L'OM n'y arrive décidément pas en Ligue des champions: toujours en toute petite forme mais aussi assez malchanceux, les Marseillais ont été battus 1-0 mercredi au Stade Vélodrome par l'Atalanta Bergame, qui a marqué au bout d'une action litigieuse.
Le pire est donc venu à la fin, dans la dernière minute du temps réglementaire, quand Lazar Samardzic a envoyé une frappe superbe dans la lucarne de Geronimo Rulli (1-0, 90e). Problème: quelques secondes plus tôt, l'action avait débuté par une main assez claire et en pleine surface de son équipier Ederson.
Le public marseillais a alors sifflé très fort, puis hurlé son plaisir quand il a vu l'arbitre espagnol José Maria Sanchez s'approcher du bord du terrain. Mais il n'allait pas consulter l'écran-vidéo, simplement adresser un carton jaune à l'entraîneur phocéen Roberto De Zerbi.
Derrière, les Marseillais, médusés, ont encore essayé d'obtenir un point, qui serait venu récompenser leur bonne deuxième période plutôt que leurs affreuses 45 premières minutes. Mais il n'est pas venu et avec trois points seulement en quatre matches, le bilan de l'OM est très insuffisant.
Lors de ses deux premières défaites, sur les pelouses du Real Madrid et du Sporting Lisbonne, l'OM avait été séduisant mais cela ne s'était pas vu au classement. Mercredi, il ne l'a pas vraiment été et sa situation devient critique.
- Rulli sort un penalty -
Toujours pénalisé par une avalanche de blessures, même si Nayef Aguerd était finalement bien là, l'OM a tout de même encore livré une première période très pauvre, parfois même assez peureuse, alors que De Zerbi ne cesse de demander à ses joueurs courage et personnalité.
Très vite, l'Atalanta a ainsi pris le contrôle du match et de son tempo, profitant des hésitations des défenseurs de l'OM, des imprécisions de ses milieux et des incompréhensions de ses attaquants.
Les Marseillais en ont rapidement été punis, avec un penalty concédé par Geronimo Rulli devant le costaud avant-centre de la "Dea", Nikola Krstovic. Heureusement, le gardien argentin maintient lui un niveau constant et il a sorti d'une superbe horizontale la frappe de Charles De Ketelaere.
L'exploit de Rulli a un peu réveillé ses dix équipiers et Pierre-Emerick Aubameyang a enfin obtenu la première occasion marseillaise, après une belle passe verticale de Pierre-Emile Hojbjerg (23e).
Plus incertain, le match n'est pas pour autant devenu brillant ou palpitant, avec toujours quelques séquences techniques assez douloureuses côté marseillais.
- Coup de théâtre -
Après la pause, tout de même, Hojbjerg et les siens ont été un peu meilleurs et ont enfin bousculé cette Atalanta qui restait sur six matches sans victoire (cinq nuls et une défaite) et qui ne ressemble que de loin à l'irrésistible machine qui avait gagné la Ligue Europa il y a un an et demi, en éliminant Marseille au passage.
"A nous de réussir à faire jouer aussi le stade", avait joliment invité De Zerbi mardi. Pendant quelques minutes, ça a été le cas. Sur la pelouse, les Marseillais ont ainsi enfin mis un peu de vitesse dans leurs actions, à l'image du magnifique mouvement conclu par une frappe contrée de Greenwwod (53e).
Et dans les tribunes, les supporters ont poussé et chanté pour faire venir ce but et ces trois points dont l'OM avait tant besoin. Alors que les Italiens ne proposaient plus grand-chose, l'OM a tout de même connu une deuxième grosse frayeur avec un but d'Ademola Lookman annulé pour un tout petit hors-jeu (69e).
Le Nigérian est ensuite sorti et a failli se battre avec son coach Ivan Juric. Mais pour l'OM, le danger semblait passé, ce qu'ont confirmé des occasions obtenues par Greenwood (77e) et Aubameyang (87e). Mais il y a donc eu le coup de théâtre cruel de la dernière minute.
Il laisse cet OM fatigué - 25e sur 36 au classement et donc virtuellement éliminé - dans l'obligation de prendre beaucoup de points lors des quatre dernières journées, avec les réceptions de Newcastle et Liverpool et deux déplacements en Belgique, face à l'Union Saint-Gilloise et à Bruges.
J.Martinez--SFF