
C1: l'Inter et le Barça prêts pour une nouvelle éruption

Six jours après la spectaculaire éruption de buts et de beau jeu de l'aller (3-3), l'Inter Milan et le FC Barcelone sont sur des charbons ardents pour décrocher mardi (21h00) leur billet pour la finale de la Ligue des champions.
La dernière fois que le Barça a disputé une demi-finale de C1 à San Siro, en 2010, le géant catalan, porté alors par Lionel Messi et Zlatan Ibrahimovic, avait mis deux jours en car pour rallier Milan.
Cette fois, le Barça n'a rien à redouter des caprices de l'Eyjafjöll, ce volcan islandais dont les cendres avaient paralysé il y a quinze ans le trafic aérien.
Mais après une première manche enflammée par l'ouverture du score de Marcus Thuram d'une improbable talonnade et les coups de génie du phénomène Lamine Yamal, San Siro, rempli de 70.000 spectateurs, se prépare à vivre un choc qui pourrait envoyer de nouvelles répliques sismiques à travers tout le football européen.
"C'est une très grande opportunité de marquer l'histoire" du club, a admis l'international espagnol Dani Olmo.
Son entraîneur Hansi Flick, qui enregistre le retour de Robert Lewandowski sur le banc, deux semaines après une blessure à la cuisse gauche, a lui invité ses joueurs à "profiter" sur le terrain, sans se mettre la pression et à "démontrer à quel point ils sont forts".
- Six jours décisifs -
Le technicien allemand a déjà remporté deux trophées, la Supercoupe d'Espagne et la Coupe du Roi, mais les six prochains jours seront décisifs pour déterminer si sa première saison catalane est un succès.
Il peut en effet offrir au Barça mardi une première finale de Ligue des champions depuis 2015, une éternité pour le club catalan et ses supporters, et quasiment assurer un 28e titre de champion en remportant à domicile le Clasico dimanche.
Pour aborder cette semaine capitale, Flick a fait tourner son effectif samedi contre la lanterne rouge Valladolid que le Barça a eu toutes les peines du monde à renverser (2-1).
Il a fallu les entrées de Yamal, dès la 38e minute, puis de Raphinha et de Frenkie de Jong à la pause pour que son équipe décroche sa 13e victoire lors des 14 dernières journées de Liga.
Son homologue de l'Inter, Simone Inzaghi, a adopté exactement la même stratégie et l'a même poussée à l'extrême avec pas moins de dix changements par rapport à l'équipe alignée la semaine dernière au stade Montjuic.
L'Inter, dont le troisième et dernier sacre dans la compétition-reine remonte à cette volcanique année 2010 où il avait éliminé le Barça, est difficilement venu à bout du mal classé Vérone (1-0).
- Avec Lautaro ? -
Mais le champion d'Italie en titre, devancé de trois points par Naples, n'a plus son destin en mains en Serie A et semble vouloir se concentrer sur la Ligue des champions.
"On n'est plus qu'à deux matches d'un titre, malgré toutes les difficultés qu'on a rencontrées. On a porté l'Inter au sommet du classement UEFA alors qu'on était 16e ou 17e il y a quatre ans, on a déjà fait quelque chose de très grand, mais on veut aller plus loin", a prévenu Inzaghi en conférence de presse.
S'il refuse de parler d'un plan anti-Yamal qui du haut de ses 17 ans avait relancé à l'aller son équipe menée 2-0 avec une prestation qualifiée de "Messiesque", le technicien italien a laissé entendre que museler la pépite catalane sera la clef.
"C'est très difficile de le priver de ballon, on va essayer. On va lui porter une attention particulière, il y aura un double marquage sur lui, mais comme il l'a montré à l'aller, c'est un talent exceptionnel, très dangereux quand il a le ballon, qui m'a impressionné par la rapidité de ses prises de décisions", a-t-il poursuivi.
"Mais, a-t-il prévenu, dans cette équipe, il y beaucoup de joueurs spéciaux".
Pour rallier le 31 mai à Munich leur deuxième finale sur les trois dernières éditions de la C1, après celle perdue contre Manchester City en 2023 (1-0), les Nerazzurri pourraient enregistrer le retour quasiment inespéré de Lautaro Martinez.
Sorti à l'aller à cause d'une blessure à la cuisse gauche, le capitaine et buteur argentin pourrait finalement tenir sa place, tout comme Benjamin Pavard.
"Une décision sera prise (mardi matin)", a prévenu Inzaghi.
T.Rivera--SFF