
Des avions français abattent des ballons d'exercice à très haute altitude

Des avions de combat français sont parvenus à abattre des ballons-cibles "au-delà de 20 kilomètres d'altitude" lors d'une campagne d'essais de missiles destinée à tester leurs capacités d'interception en très haute altitude, a annoncé lundi le ministre des Armées.
"Des Rafale et Mirage 2000 ont réalisé avec succès les premiers tirs de missiles Mica vers des ballons stratosphériques opérant à très haute altitude (THA) fournis par le Cnes", l'agence spatiale française, a affirmé sur X Sébastien Lecornu.
Ces "tirs d'essais" repoussent selon lui "les contraintes technologiques qui s’exercent sur l'avion, son pilote et son armement", selon lui.
Le plafond de vol habituel d'un Rafale va jusqu'à 15 kilomètres et à 18 kilomètres pour un Mirage 2000, selon leur constructeur Dassault Aviation.
La très haute altitude, espace compris entre 20 et 100 kilomètres d'altitude, devient un espace de conflictualité, symbolisé par l'affaire du "ballon chinois", abattu par un chasseur américain en février 2023 après avoir survolé le Canada et les États-Unis.
Le ministre des Armées a dévoilé la semaine passée la stratégie française dans la THA à l'occasion du salon aéronautique du Bourget.
Il entend y développer des moyens pour surveiller cet espace, où transitent des missiles à très grande vitesse ou des ballons très lents.
Il veut également mettre au point des moyens d'interception à ces altitudes mais aussi développer des engins volant pendant de longues durées au-delà de 20 kilomètres d'altitude, considérés comme des pseudo-satellites (HAPS) et qui peuvent servir de relais de communications ou de capteurs de renseignement.
J.Scott--SFF